Les impacts de la crise sanitaire sur les golfs commerciaux en 2020 sont désormais chiffrés et les baisses sont spectaculaires. Le benchmark réalisé par le Groupement des Entrepreneurs de Golf Français sur 120 golfs commerciaux met en évidence une baisse des résultats bruts globaux de 21,8% du CA dont 49,2% pour le CA moyen de la restauration pour cette année pandémique.
Entre la fermeture forcée des golfs et les différentes périodes de confinement, ce sont 277 jours seulement sur l’année 2020 où les golfs ont pu travailler et accueillir du public. En comparaison, le nombre de jours d’ouverture moyen était de 358,3 en 2019.
Un premier benchmark réalisé fin septembre 2020 par le GEGF avait déjà mis en exergue les difficultés rencontrées par les golfs liées aux premiers confinement du printemps que la période estivale avait permis d’atténuer. Au 30 juin, les chiffres de la partie golf étaient de -33,7% et -61,8% pour la partie restauration. Trois mois plus tard, entre les vacances et des golfeurs restés en France, les valeurs étaient respectivement les suivantes -19,8% et – 44,7%.
Si la baisse est relativement contenue pour le membership (-3,7% de CA par rapport à 2019), la perte la plus significative de revenus est à mettre sur le compte des greens-fees (-31,1%). Suivent notamment, pour la partie golf, le practice (-27,8%), le pro-shop (-24,3%) et l’enseignement (-22,5%).
Mais bien sûr le CA moyen des golfs commerciaux est en grande partie plombé par les services de restauration. L’exemple de décembre est significatif. Malgré 27,8 jours d’ouverture en moyenne sur le dernier mois de l’année pour les 120 golfs ayant répondu à l’enquête, c’est un chiffre d’affaires moyen de 446€ en 2020 alors qu’il était de 10 443€ en décembre 2019.
Au final ce sont 7 mois sur 12 où le chiffre d’affaire moyen aura été inférieur en 2020 à celui de 2019. En toute logique, les données de répartition par type de CA sont pour l’instant relativement homogènes un peu partout en France comme le montre le graphique ci-dessous. Mais avec des mesures de confinement qui commencent à apparaître par régions, les inégalités pourraient se creuser entre les différents golfs commerciaux de France.