La France poursuit une longue tradition dans l’organisation de tournois avec le Challenge Tour, circuit Messieurs de la 2e division européenne. En 1990, première année officielle d’appellation du circuit, ce sont deux rendez-vous qui étaient au calendrier. En 1993, on en comptait pas moins de 11 ! Parmi ceux-ci, l’Open Jezequel au golf de Dolce Frégate (83) auquel assistait Julien Nazarian, alors jeune golfeur amateur. 25 ans plus tard, Julien est le promoteur de l’Hopps Open de Provence, l’un des 4 tournois tricolores de la saison du Challenge Tour.
Bonjour Julien, quelle est la genèse de l’Hopps Open de Provence ?
Lorsque j’avais assisté au Jezequel Open dans les années 90, j’avais trouvé l’ambiance géniale et j’ai eu envie de retrouver cela et de le faire partager. Donc en 2018, nous avons lancé la 1re édition du tournoi sur le golf International de Pont-Royal (13) et la seconde a eu lieu du 26 au 29 septembre dernier.
Pourquoi le choix d’une telle aventure alors que vous n’êtes pas vraiment issu du sérail golf ou même de l’évènementiel ?
Non, je suis avant tout un passionné de golf, sport auquel je joue depuis l’âge de 12 ans. Je suis un entrepreneur dans le secteur de l’immobilier et j’avais envie de me lancer un vrai challenge sur l’organisation d’un tournoi. Je suis alors parti avec « mon bâton de pèlerin » et ça a l’air de le faire.
Pourquoi ce circuit et non l’Alps Tour par exemple sans doute moins contraignant ?
Pour le défi à relever justement ! Le Challenge Tour, c’est le niveau au-dessus, en termes d’organisation, de dotations et de qualité du champ de joueurs. En tant que passionné, cela fait une ambiance sportive qui est géniale et le public en redemande !
Il y aura donc une 3e édition en 2020 ?
Mon objectif est bien évidemment d’organiser à nouveau le tournoi fin septembre l’an prochain mais cela reste encore à confirmer en fonction des réponses des partenaires. Chaque année, il faut retourner au charbon parce que j’ai besoin d’un budget qui approche les 400.000 euros (200.00 € de dotation).
On le voit à tout niveau la difficulté de trouver des sponsors, qu’en est-il pour vous ?
Nous avons essentiellement des partenaires régionaux et bien sûr le partenaire titre Hopps Group (Leader privé des solutions de logistique e-commerce et expert du média courrier). Je souhaite d’ailleurs en profiter pour remercier sincèrement Hopps Group, Watts, Pataugas et le golf International de Pont-Royal pour leur implication très importante sur ce projet.
Par ailleurs, nous sommes aussi soutenus par la FFGolf. Mais c’est évident que les questions de budget se posent pour tous les promoteurs de tournois en France.
Comme on vient de le constater amèrement avec l’Open de France…
Oui, c’est vraiment dommage. C’est un tournoi où j’adore aller mais je suis convaincu qu’il… j’allais dire qu’il va renaître (rires). Je suis certain qu’il va se re-développer dans les années à venir. Il faudrait aller vers plus de golf à l’école mais c’est compliqué parce qu’on pâtit encore un petit peu de l’image élitiste du golf. Certains clubs le resteront certainement mais aujourd’hui je connais aussi plein de golfs qui accueillent les scolaires, et c’est là-dessus qu’il faut mise pour développer le golf.
« j’ai envie que des futurs Tiger Woods
découvrent le golf à travers le tournoi…
Quelles sont les échos après ces 2 premières éditions de l’Hopps Open de Provence ?
Ils sont excellents aussi bien de la part du public que des joueurs. Ces derniers nous ont d’ailleurs dit que avons certainement eu la plus grande affluence de la saison parmi les 25 tournois programmés. Cela fait plaisir ! Je pense que le public est content de venir dans le Sud de la France pour voir des super joueurs dans un endroit aussi sublime. Le travail de folie des équipes de Pont Royal sur la préparation du parcours contribue grandement à ce succès. Les joueurs le confirment en nous disant que le parcours est du niveau de l’ET en termes de préparation, ce qui nous réjouit.
Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
L’Hopps Open de Provence, c’est la fête du golf en Provence et je tiens à ce que cela le reste. J’aime jouer au golf, j’aime aussi en faire la promotion et, sincèrement, j’ai envie que des futurs Tiger Woods découvrent le golf à travers le tournoi. En attendant, on va continuer de travailler pour le développer, le pérenniser et pourquoi pas organiser une épreuve European Tour un jour à Pont Royal, ça serait un rêve !